La chloroquine est une molécule utilisée comme antipaludique, un médicament contre le paludisme. Mais grâce à ses propriétés antivirales, la chloroquine intéresse aussi certains chercheurs pour guérir les patients atteints de Covid-19.
Depuis 1945, la chloroquine fait parti de la pharmacopée internationale pour lutter contre le paludisme, une maladie transmise aux humains par les piqûres de moustique dans les zones tropicales. Ce médicament s’attaque aux schizontes, les globules rouges infectés par le parasite du paludisme.
Au fil de leurs recherches, les scientifiques ont découvert que la chloroquine, ou plutôt son dérivé, l’hydroxychloroquine, pouvait être efficace contre le lupus et la polyarthrite rhumatoïde. Le médicament possède aussi une action antivirale en modifiant le pH de son milieu et en empêchant le virus de s’y propager.
Le problème, c’est que cet effet antiviral est assez théorique, il a rarement été vérifié en dehors d’expériences in vitro. Cela s’explique par le fait que la chloroquine est toxique à très petite dose et provoque de graves effets secondaires. Un surdosage peut causer des troubles cardiovasculaires potentiellement mortels. La molécule a d’ailleurs déjà été testée contre le chikungunya, la dengue, Ebola ou la grippe, sans succès.
C’est pourquoi le gouvernement français était plutôt réticent à l’idée de faire des essais avec cette molécule. Mais le 16 mars 2020, une équipe de chercheurs de Marseille, dirigée par Didier Raoult, affirme que la chloroquine pourrait guérir le Covid-19. Voilà de quoi lancer un vif débat international. La chloroquine est-elle la solution miracle contre le coronavirus, ou un simple mirage ?
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